Où peut-on encore acheter une maison avec 250.000 euros en Wallonie?

La Fédération des notaires a dévoilé toute cette semaine les prix détaillés de l’immobilier en 2023. En Wallonie, le prix médian des maisons vendues atteint désormais 210.000 euros, avec de grandes disparités par commune. Le Vif a analysé où il était encore possible d’acheter avec un montant de 250.000 euros.

par Thomas Bernard

Le Belge garde une brique dans le ventre, mais son appétit pour l'immobilier a légèrement chuté en 2023. Les ventes de maisons et d’appartement ont enregistré une baisse significative, tant en Wallonie, qu'à Bruxelles et en Flandre : 15,2% d’actes de ventes en moins conclus en 2023 par rapport à l'année précédente. Un fait qui étonne peu les notaires, qui ont dévoilé le baromètre de l'immobilier cette semaine.

« La hausse des taux d’intérêt et la situation économique générale ont clairement provoqué un refroidissement du marché »
Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be.

Cela n'a pourtant pas empêché de voir le prix des biens grimper encore un peu plus. En Wallonie, le prix médian pour une maison a atteint la barre des 210.000 euros (+3,4% par rapport à 2022). Cela signifie que 50% des biens se sont vendus sous ce prix, les autres 50% au-delà de ce tarif. La médiane permet, contrairement à la moyenne des prix, de lisser les montants les plus exorbitants et les plus faibles qui se trouve de part et d'autre du spectre des prix.

Depuis 2019, la médiane a augmenté de 23,5% notent les notaires dans leur baromètre, signe qu'il est de plus en plus cher d'acheter, même au sud du pays où les prix sont plus faibles.

PRIX MÉDIAN 2023

Brabant wallon

Hainaut

Liège

Luxembourg

Namur

375.000 €

175.000 €

208.000 €

245.000 €

225.00 €

+0%

(2022-2023)

+2,9%

(2022-2023)

+4%

(2022-2023)

+2,1%

(2022-2023)

+0%

(2022-2023)

Dans le Hainaut, à Liège et dans le Luxembourg, les prix des maisons sont en hausse pour la 5e année consécutive. Dans les provinces du Brabant wallon et de Namur, le prix médian est resté stable cette année, mais affichent également une hausse sensible depuis 2019 , respectivement +19% et +21%.

À l'intérieur de chaque province, des disparités importantes subsistent. Dans le Hainaut, province la moins "chère" pour l'acquisition d'un bien immobilier, les tarifs médians naviguent de 110.000 euros pour Froidchapelle à trois fois plus du côté des Bons Villers.

Sur base de ce constat, une question : où est-il possible d'encore acheter facilement une maison pour 250.000 euros ? En Wallonie, la mission passe de l'impossible, dans plusieurs communes du Brabant wallon, au très facile, en s'aventurant dans certaines zones du Hainaut ou de Liège. Suivez le guide.

(continuez à dérouler vers le bas pour voir apparaître la carte et les explications)

Le Belge garde une brique dans le ventre, mais son appétit pour l'immobilier a légèrement chuté en 2023. Les ventes de maisons et d’appartement ont enregistré une baisse significative, tant en Wallonie, qu'à Bruxelles et en Flandre : 15,2% d’actes de ventes en moins conclus en 2023 par rapport à l'année précédente. Un fait qui étonne peu les notaires, qui ont dévoilé le baromètre de l'immobilier cette semaine.

« La hausse des taux d’intérêt et la situation économique générale ont clairement provoqué un refroidissement du marché »
Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be.

Cela n'a pourtant pas empêché de voir le prix des biens grimper encore un peu plus. En Wallonie, le prix médian pour une maison a atteint la barre des 210.000 euros (+3,4% par rapport à 2022). Cela signifie que 50% des biens se sont vendus sous ce prix, les autres 50% au-delà de ce tarif. La médiane permet, contrairement à la moyenne des prix, de lisser les montants les plus exorbitants et les plus faibles qui se trouve de part et d'autre du spectre des prix.

Depuis 2019, la médiane a augmenté de 23,5% notent les notaires dans leur baromètre, signe qu'il est de plus en plus cher d'acheter, même au sud du pays où les prix sont plus faibles.

PRIX MÉDIAN 2023

Brabant wallon

Hainaut

Liège

Luxembourg

Namur

375.000 €

175.000 €

208.000 €

245.000 €

225.00 €

+0%

(2022-2023)

+2,9%

(2022-2023)

+4%

(2022-2023)

+2,1%

(2022-2023)

+0%

(2022-2023)

Dans le Hainaut, à Liège et dans le Luxembourg, les prix des maisons sont en hausse pour la 5e année consécutive. Dans les provinces du Brabant wallon et de Namur, le prix médian est resté stable cette année, mais affichent également une hausse sensible depuis 2019 , respectivement +19% et +21%.

À l'intérieur de chaque province, des disparités importantes subsistent. Dans le Hainaut, province la moins "chère" pour l'acquisition d'un bien immobilier, les tarifs médians naviguent de 110.000 euros pour Froidchapelle à trois fois plus du côté des Bons Villers.

Sur base de ce constat, une question : où est-il possible d'encore acheter facilement une maison pour 250.000 euros ? En Wallonie, la mission passe de l'impossible, dans plusieurs communes du Brabant wallon, au très facile, en s'aventurant dans certaines zones du Hainaut ou de Liège. Suivez le guide.

(continuez à dérouler vers le bas pour voir apparaître la carte et les explications)

À l'aide d'un jeu de couleurs, du vert foncé (beaucoup de biens disponibles sous la barre des 250.000 euros) au noir (aucun bien ou quasiment aucun dans cette fourchette de prix), il est possible de visualiser où se trouve en Wallonie les maisons disponibles pour le prix maximum que nous avons fixé.

Ici, en noir, ce sont les 5 communes où il est peu probable, voire impossible, de trouver des biens sous les 250.000 euros : Chaumont-Gistoux, La Hulpe, Lasne, Rixensart et Waterloo affichent toutes des prix bien plus élevés. À Lasne, par exemple, le prix de 3/4 des maisons dépassait les 475.000 euros. Presque deux fois le budget fixé.

En rouge, nous passons dans les communes où les prix restent très élevés mais légèrement inférieurs aux cinq communes en noir. Les biens sous les 250.000 euros sont difficiles à trouver, voire rares.

Cela concerne une bonne partie du Brabant wallon, quelques communes près de la frontière avec le Luxembourg ou encore deux communes au contact de Namur.

En orange, les 56 communes où il est possible de trouver des biens sous les 250.000 euros plus facilement, même si certaines communes affichent des tarifs plus élevés. Grosso modo, une vente sur deux dépasse le budget fixé.

Le Brabant wallon est totalement recouvert désormais, ainsi qu'une partie du namurois, plutôt au nord de la province. Assez logiquement, les communes teintées de rouge tirent les prix vers le haut autour d'elles. On le remarque notamment tout au sud du pays.

Voici en vert les communes où les prix dépassent le moins souvent le tarif de 250.000 euros. Plus de la moitié des ventes effectuées dans ces 154 communes s'effectuent sous cette barre symbolique.

La zone recouvre en majeure partie le Hainaut (47 communes sur 69, soit 68% du total) et Namur (26 communes sur 38, également 68%). Dans le Luxembourg et à Liège, 63% des communes sont dans le cas.

Enfin, en vert foncé, nous avons isolé les communes les moins chères de Wallonie. Les biens sous les 250.000 euros y sont la norme. Les tarifs de 75% des maisons étaient même largement inférieur à ce seuil dans ces 8 communes.

Elles sont pratiquement toutes situées dans le Hainaut (Charleroi, Colfontaine, Dour, Farciennes, Froidchapelle, Momignies, Quaregnon), une seule se situant dans le creux la province de Namur (Hastière). Cette dernière affiche des tarifs planchers, la moitié des ventes s'effectuant sous la barre des 105.000 euros.

Les dernières communes grisées sont celles où "le nombre de ventes n'est pas suffisant pour en tirer des statistiques fiables", précise la Fédération des notaires.

Ci-dessous, retrouvez la version interactive de la carte.

Les notaires effectuent le même exercice pour Bruxelles, mais les prix sont globalement bien supérieurs. Dans la capitale, trois-quarts des ventes se concluent au-dessus de 360.000 euros. Même dans les communes les moins chères, à Anderlecht et Molenbeek-Saint-Jean, les prix d'une très large majorité des maisons dépassent les 270.000 euros désormais.

Un marché immobilier "en attente"

Certains notaires se sont d'ailleurs montrés inquiets des prix élevés des habitations "au vu des conditions d'octroi des crédits hypothécaires toujours plus draconiennes et de la baisse du pouvoir d'achat", a-t-on expliqué du côté de Liège, au cours d'une conférence de presse liée à cette semaine de présentation du baromètre de l’immobilier 2023.

D'après la fédération des notaires, le marché immobilier se situe actuellement "dans une période d'attente" après les multiples événements des dernières années (guerre en Ukraine, Covid...).

"Le marché n'a pas encore tout à fait digéré la hausse des taux d'intérêt hypothécaire et l'augmentation des prix des matières premières et des matériaux de construction. On s'attend à ce que le marché retrouve une certaine forme de dynamisme durant la deuxième moitié de 2024. À ce moment, tout le monde aura probablement bien assimilé ces hausses", explique Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be.

En outre, depuis le 6 novembre, le SPF Finances connaît des problèmes techniques qui entraînent un retard dans l'envoi des états hypothécaires. Les études notariales sont dès lors obligées de retarder la passation de certains actes de ventes et de crédit.

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Texte : Thomas Bernard
Publication : Février 2024
Crédits : Illustrations réalisées par une intelligence artificielle (Midjourney ®) - crédit : Roularta Media Group